Les fantasmes sexuels représentent un aspect central de la sexualité humaine, un imaginaire authentique de situations que chaque personne complète en fonction de ses expériences, émotions et désirs les plus intimes.
Que sont les fantasmes sexuels ?
Il est difficile de trouver une définition cohérente des fantasmes sexuels. L’une des définitions les plus concises que nous puissions trouver est celle utilisée par Leitenberg et Henning (1995). Ils déclarent que « les fantasmes sexuels sont généralement définis comme toute image mentale sexuellement excitante ou érotique pour l’individu ». Comme il appartient à l’idiosyncrasie de chaque personne, la quantité et la diversité des fantasmes sexuels sont énormes. Leur accès est parfois difficile, même pour la personne elle-même. Cela rend difficile son évaluation et sa recherche. Justement, il a été constaté que les femmes sont celles qui ont la plus grande facilité à définir consciemment leurs fantasmes sexuels par rapport aux hommes. De leur côté, les hommes ont tendance à fantasmer davantage et à le faire en imaginant des personnes différentes, surtout lorsqu’ils sont dans une relation affective longue depuis longtemps. Malgré ces résultats, les études les plus récentes indiquent que les femmes et les hommes se ressemblent de plus en plus en termes de contenu et de fréquence des fantasmes sexuels.
Quels types de fantasmes sexuels existe-t-il ?
Le contenu des fantasmes, tel que référencé ci-dessus, est très diversifié et dépend de nombreux facteurs. Une classification assez intéressante est celle élaborée par Wilson (1978) :
• fantasmes exploratoires, liés à la recherche de nouveauté et au sexe en groupe ;
• fantasmes intimes, axés sur l’engagement et l’intimité avec le partenaire ;
• fantasmes sadomasochistes, liés à produire ou à recevoir de la douleur ;
• fantasmes impersonnels, centrés sur des objets fétichisés tels que des vêtements ou du matériel audiovisuel.
Les fantasmes les plus courants chez les hommes et les femmes sont les fantasmes intimes, probablement parce qu’ils sont les plus socialement acceptés. De plus, les hommes ont tendance à fantasmer de manière exploratoire, sadomasochiste et impersonnelle dans une plus large mesure que les femmes. Là encore, les chiffres sont de plus en plus homogènes, n’appréciant guère les différences significatives entre les sexes.
En conclusion, tous les êtres humains ont une incroyable capacité d’imagination. Elle nous permet d’explorer de nouveaux horizons, connaître nos goûts les plus intimes et, finalement, profiter d’une sexualité plus saine et plus agréable.